SONNET
Pour veiner de son front la pâleur délicate,
Le Japon a donné son plus limpide azur;
La blanche porcelaine est d’un blanc bien moins pur
Que son col transparent et ses tempes d’agate.
Dans sa prunelle humide un doux rayon éclate;
Le chant du rossignol près de sa voix est dur,
Et, quand elle se lève à notre ciel obscur,
On dirait de la lune en sa robe d’ouate;
Ses yeux d’argent bruni roulent moelleusement;
Le caprice a taillé son petit nez charmant;
Sa bouche a des rougeurs de pêche et de framboise;
Ses mouvements sont pleins d’une grâce chinoise,
Et près d’elle on respire autour de sa beauté
Quelque chose de doux comme l’odeur du thé.
SONETO
Deu-lhe Japão o azul mais límpido; a brancura
Da casta porcelana é um tanto menos pura
Que seu pescoço alvar, que a têmpora esmaltada.
Sua fresca pupila um doce raio oblada;
A voz do rouxinol, após ouvi-la, é dura,
E quando ela se opõe à abóbada obscura,
Dir-se-ia que é a lua em veste aveludada;
Prata brunida, o olhar revolve-se mavioso;
O capricho entalhara o seu nariz charmoso;
Leva à boca um rubor de pêssego e framboesa;
Ostenta em seu mover certa graça chinesa,
E quem vir-lhe a beleza, em torno, sentirá
Qualquer coisa de doce e um aroma de chá.