LES CHATS
Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.
Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l'horreur des ténèbres;
L'Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S'ils pouvaient au servage incliner leur fierté.
Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s'endormir dans un rêve sans fin;
Leurs reins féconds sont pleins d'étincelles magiques,
Et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.
OS GATOS
Chegada a madureza, hão de igualmente amar
Os gatos, fera e doce ostentação do lar,
Que, tal qual, sentem frio e são, tal qual, ociosos.
Amigos da ciência e irmãos da languidez,
Perscrutam o silêncio e os noturnos mistérios;
O Érebo os suporia os seus corcéis funéreos,
Pudera a obediência impor-lhes à altivez.
Seu meditar profundo o nobre aspecto cinge
De alguma solitária e majestosa esfinge
Que repousa embalada em um sonho imortal;
Transbordam de seus rins fantásticas cintilas,
E, astros ou grãos de areia, ouro de um primor tal
Vagamente reluz nas místicas pupilas.